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migrantsIndépendamment du fait que dans le cours de l’histoire tous nos ancêtres sans exception ont été des migrants, la Suisse dépend pour sa simple survie démographique d’un apport régulier de ces derniers. En effet, il faut un peu plus de deux enfants par femme pour atteindre une population stable (Suisse : 1,52, contre près de 7 pour le Niger et 0,81 pour Singapour). Nous en sommes donc bien loin. Sans cet apport, les Suisses disparaîtraient gentiment de la face de l’Helvétie ! 

Mais de nombreuses études scientifiques montrent que la fermeture des frontières est non seulement très dommageable en termes de vies humaines ou de droits de l’homme (qu’on pense à la Syrie exsangue), elle est financièrement onéreuse et fort dommageable pour les économies concernées. Que ce soit en termes de professionnels de haut niveaux ou d’ouvriers sans qualification, les migrants apportent une bouffée d’oxygène indispensable à nos économies.

Comme le dit une des meilleures spécialistes contemporaines des migrations, Catherine de Withold de Wenden, directrice d’études et de recherches au Centre d’études et de recherches internationales à Sciences Po à Paris, la mobilité actuelle est gagnant-gagnant. « On peut… se réjouir de la mobilité, en profiter comme d’une opportunité : c’est un bien public mondial ». En 2012, les migrants ont envoyé à l’échelle du monde une somme estimée à 400 milliards de dollars, soit trois fois l’aide publique au développement la même année. … Toutes les analyses coûts/avantages de l’immigration montrent qu’en tenant compte de tous les paramètres, y compris l’aide sociale et la santé, la migration rapporte beaucoup plus qu’elle ne coûte. »

Et ne parlons pas de l’immense apport culturel, artistique, musical, gastronomique de cette immigration. Si nous devions nous contenter en Suisse du yass, du yodel, de la fondue et de la raclette avec un peu de lutte suisse et de nappes brodées par de gentilles Vreneli, même en y ajoutant une bonne dose Swatch et de chocolat, nous serions plus que perdants.