Positif

Vu l’importance historique de ce site, les planificateurs de la ville avaient demandé  à la communauté protestante de participer à son développement. La communauté n’avait pas besoin d’une nouvelle église; par contre, la population juive avait explosé durant les vingt dernières années et les adhérents musulmans avaient besoin d’une mosquée.  Un pasteur, un imam et un rabbin ont eu la brillante idée d’ériger un édifice commun partagé par les chrétiens, les juifs et les musulmans où chacune des trois religions aurait son espace de prière séparé, avec une grande salle commune  qui faciliterait les relations interconfessionnelles. Si tout progresse selon les plans et que le financement est en place, la construction commencerait en 2015 et l’édifice ouvrirait ses portes en 2018.   

«On voit dans le monde entier comme la foi peut séparer les gens,»  dit Markus Dröge, un évêque protestant  à Berlin. «Nous voulons démontrer que la foi ne divise pas mais au contraire réconcilie les chrétiens, les juifs et les musulmans.»

«Berlin est la cité des plaies et des miracles, »  assure le rabbin Tovia Ben-Chorin. « C’est la ville où l’extermination des juifs a été programmée. Maintenant, la première maison pour trois religions y est construite.» «Nous voulons que, dans le futur de nos enfants, la diversité soit la norme» complète l’Imam Kadir Sanci. La construction d’un tel lieu coûte cher et les trois religieux espèrent lever des fonds. En ligne, les donateurs peuvent acheter des «briques» pour ériger le projet mis au point par l’architecte Wilfried Kuehn.