A méditer

La bénédiction suivante a circulé et été utilisée dans le couloir de la mort du Allan Polunsky Unit au Texas

Je bénis cet endroit de détention afin que, malgré les portes fermées et les barreaux, ses détenus puissent découvrir la liberté intérieure qui réside déjà en eux, et qui attend d’être découverte.

Je bénis les détenus:

-  dans leur désir et leur capacité à pardonner, y compris à se pardonner à eux-mêmes,

-  dans leur persévérance, leur espoir et leur patience quand les jours s’étirent sans fin,

-  dans leur capacité à faire surgir du fond de leur être la possibilité de rendre le bien pour le mal,

-  dans leur confiance en la justice divine qui gagne toujours en fin de compte et qui redresse tous les torts – y compris ceux d’un système pénal humain avec ses imperfections et ses abus patents,

-  dans leur capacité à trouver le repos et la paix du corps dans les tensions du système carcéral et, pour nombre d’entre eux, leur sexualité affamée.

Je bénis les gardiens dans leur désir de traiter les détenus comme des êtres humains égaux et dans leur capacité à voir à travers l’étiquette pénale l’âme qui aspire à la fraternité ou la sororité, dans leur capacité à être généreux plutôt que mesquins et à savoir appliquer l’esprit plutôt que la lettre du règlement.

Je bénis les détenus dans leur capacité à s’unir avec cet espace d’intégrité qui réside en eux et qui n’a jamais été touché par l’erreur, la peur, la haine, l’obscurité ou un manque quelconque et à rallumer la flamme de leur être véritable qui est toujours resté pur, généreux et droit.

Je bénis tout le personnel de la prison dans son accomplissement d’un travail souvent difficile dans un esprit de service et avec une profonde compassion.

Et finalement je bénis les citoyens de ce pays.  Puissent-ils comprendre eux aussi que tant qu’un seul d’entre eux est derrière les barreaux, une partie d’eux-mêmes y réside également, et que s’ils gardent les détenus dans des conditions de détention qui constituent un affront à la dignité humaine, ils nient le divin en eux-mêmes et l’unité spirituelle indivisible de tous les êtres.